Avec le grand étang, des jardins avaient déjà été aménagés à la Renaissance, avant que le chantier de Jules Hardouin-Mansart ne reprenne intégralement l’organisation du domaine pour y installer de nouveaux parterres au pied du château, à la française et agrémentés de bassins animés de jeux d’eau. Ces derniers avaient depuisdisparus, jusqu’à ce que la récente reprise du château permette d’en retrouver certains plans, par hasard, dans un ancien grenier. Un grand chantier a ainsi été lancé en 2023 pour leur redonner vie à travers une ambitieuse reconstitution, qui s’achèvera en juin 2025.
AVANT L'INTERVENTION D’HARDOUIN-MANSART
La structure actuelle des jardins est héritée de celle des XVIIe et XVIIIe siècles. L’organisation spatiale autour du château, avec ses avant-corps symétriques, forme la cour d’honneur. De l’autre côté, un imposant escalier à triple révolution s’ouvre sur l’axe du château et permet l’accès aux jardins depuis le château.


NOUVELLE PERSPECTIVE ET TRACÉS
Le tracé des jardins, attribué à André Le Nôtre, s’organise autour d’une grande perspective centrale. Le canal est aligné avec la grande île, tandis que le reste du parc s’étend en forme de fer à cheval, bordé de gradins de gazon (ou vertugadins). Deux bassins allongés, dits « à oreilles », et un bassin circulaire rythment le dessin des parterres tandis qu’au sommet des terrasses se dessine une « patte-d’oie », un carrefour d’allées d’où démarre la perspective principale, orientée vers le château. Le parc comporte aussi de nombreuses allées où se nichent des chambres de verdure.
Pour renforcer cette nouvelle composition, un espace est aménagé entre la façade côté cour et la route et, de l’autre côté de celle-ci, en face de la grille d’entrée, un hémicycle est creusé dans la colline, formant un bassin en demi-cercle bordé d’une balustrade. Plus haut, la pente est aménagée en gradins de gazon entourés d’arbres. Au sommet, une autre perspective est dessinée, répondant à celle du parc.
XIXe SIÈCLE
Au XIXe siècle, les tracés du jardin, peu à peu abandonnés sous le règne de Louis XVI, sont partiellement rétablis sans leurs fontaines et bassins. Un architecte paysagiste est choisi par le Duc pour redessiner une partie des bois et des prairies, afin de permettre une transition plus lisible entre les jardins à la française et la forêt.

XXe SIÈCLE
Au XXe siècle, un parc floral traité à l’anglaise est créé derrière le pavillon de l’Île. Une collection botanique de bulbes, rhododendrons et camélias crée des effets spectaculaires sur la rivière, aménagée en méandres.
